Même s’il existe de nombreuses déclinaisons de cette typologie de bâtiment, on retiendra quelques caractéristiques générales de l'immeuble haussmannien : hauteur des étages en fonction de la largeur de la voie, façades en pierre de taille, balcons souvent filants aux 2ème et 5ème étages etc. Les premiers règlements d’urbanisme vont limiter les immeubles haussmanniens à 5 étages au-dessus du rez-de-chaussée, avec une hauteur d’étage à 2,60m. La ligne des combles est de 45°. Par la suite, des aménagements vont être apportés à ces règlements et laissent aux architectes quelques libertés, notamment au niveau des façades et de la toiture.
Un autre particularisme des immeubles haussmanniens réside dans son organisation intérieure. Le rez-de-chaussée est souvent occupé par de petits commerces donnant sur la rue. On y trouve également une loge de gardien, souvent accessible par un porche reliant la voie publique à une cour intérieure. Les étages supérieurs comportent des appartements spacieux avec une circulation filante, longeant la façade sur rue.
Si l’époque des personnels de service est, dans une majorité d’immeubles, révolue, les chambres sous combles, dites "de bonnes" existent toujours et sont souvent occupées par des résidents à faibles moyens qui disposent de surfaces habitables très réduites (souvent moins de 9 m²) et d’installations sanitaires communes à l’ensemble de l’étage.
Sur le plan des risques d’incendie, les immeubles haussmanniens présentent, compte tenu de leur conception bien spécifique, des particularismes qui les distinguent d’autres bâtiments de Province.
L'analyse et l'évaluation des risques d'incendie est un préliminaire à toute action tendant à diminuer le risque pour les occupants de ce type d'immeubles. Réalisée par un professionnel, tout en tenant compte des contraintes techniques et financières, un diagnostic constitue une démarche efficace de mise en sécurité dont le but est de prévenir les risques liés aux incendies ainsi que les risques liés au gaz.
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En poste à Paris, entre 1853 et 1870, le Préfet Haussmann, nommé par Napoléon III, entreprend de gigantesques travaux d’urbanisation au sein de la Capitale. De nouvelles voies sont percées, les réseaux d’égouts et d’adduction d’eau sont créés. Cette époque donne naissance à un nouveau style de construction qui va durer jusque dans les années 1920 : les immeubles dits « Haussmanniens ».
Comme le montre le schéma ci-contre, on accède aux appartements, depuis le porche et un hall d'entrée, par un escalier plus ou moins monumental (en vert) qui est exclusivement à l’usage des résidents. Il dessert, à partir du rez-de-chaussée, les cinq étages d’appartements.
Un escalier de service (en rouge), indépendant du premier, relie une entrée de service, bien plus modeste, depuis la cour intérieure, à la totalité des niveaux (coté cuisine) ainsi qu'au 6ème étage, sous combles.
La vidéo du haut donne une idée des conséquences possibles d'un feu qui se propagerait dans la cage d'escalier de service, dont les matériaux dominants sont, la plupart du temps, en bois et dans laquelle cheminent les principaux fluides. Ce feu pourrait provenir du sous-sol ou d'un logement.